Quelle pourrait être la bonne recette pour un surf trip réussi? De retour de 12 jours aux Mentawaï, j'aurais bien une petite idée...
1- partir avec des amis aussi idiots que toi
2- s’assurer d’avoir un camp de base au top.
Pour ce qui est de l’équipe, je savais que je ne m’étais pas trompé.
Je connais Philippe, dixit L’Anguille, depuis une vingtaine d’années et on n’en est pas à notre 1er trip. On a passé le diplôme de moniteurs de surf ensemble, et il a depuis ouvert 2 écoles de surf en Vendée. Une certitude avec ce bonhomme, c’est qu’on passe toujours de bons moments à l’apéro.
Craig, le parrain de mon fils ainé, en bon Sud-africain, ne fait pas les choses à moitié. Il bosse comme un acharné tout au long de l’année pour développer Hurricane Surf en Europe. Alors, quand il prend des vacances, il est vraiment là pour s’éclater!Quant au surf camp dans lequel nous allions passer 12 nuits, là encore, on n’avait pas choisi le plus pourri! Craig connaissait déjà KingFisher Mentawai, 3/4 bungalows posés pile en face de Lance’s Left sur l’ile de Sipora. Un endroit magnifique tenu par Brock et Jules, 2 australiens qui ont réussi, grâce à leur accueil et leur bonne humeur, à nous faire passer un séjour que je ne suis pas prêt d’oublier.
Il y avait sur le camp, en plus de nous, 4 australiens bien cools avec qui nous avons partagé surf, bières et parties de pêche.Il nous aura quand même fallu 3 jours et demi pour atteindre KingFisher depuis Biarritz.
4 avions, 1 bus, quelques taxis, 1 ferry (avec le mal de mer) et 1 speed boat plus tard, nous voilà sur place, rincés par ce long voyage et les Bintangs (bière locale) avalées tout au long du trajet (et les quelques gin tonics sur les longs courriers…)
Pas vraiment frais, pas au mieux de notre forme après une longue saison de boulot, nous nous retrouvons face à l’une des plus grosses houles de la saison. Un bon 2m50 bien épais vient taper sur les reefs acérés.
Je me jette à l’eau à HT’s sur-excité (y’a personne!) avec un Flat Track 7’2 et je rame vers le peak. La vague jette de ouf et est super rapide avec un tube du début à la fin.
Je me rends compte que ma planche n’est pas du tout adaptée à la vague. Elle est trop longue et j’ai vraiment dû mal à la placer sur la face creuse de la vague.
Et puis c’est effrayant comme 1ère session!Je prends 2/3 fins de vague tant bien que mal et… la grosse de la série sur la tête. J’ai encore en mémoire Julie qui me dit « Et penses à ramener des photos où on voit bien le t-shirt ! » Elle me fait bien marrer! Je vais pas aller me faire lacérer sur le reef pour une photo quand même!
Du coup je change de tactique, je vais squatter les photos de Craig, qui lui, comme je le disais plus haut, ne fait pas les choses à moitié… Je deviens maitre dans l’art du « photobomb »…Je vais aussi chercher le caisson pour immortaliser une vague de Craig en aquashot.Le lendemain, on se met à l’eau à Lance’s Left, en face de la chambre, c’est encore super solide et je décide de prendre la 6’5 Duo (double single fin).
C’est un peu plus gros que la veille à HT’s mais la vague est moins creuse et moins technique. Ça passe carrément mieux avec moins de longueur de planche, et le duo est rassurant car tu ne risques pas de déraper avec toute cette surface de dérive dans l’eau. On est 3 à l’eau. Le rêve…
La houle finit enfin par tomber pour nous offrir des vagues plus fun et moins challenging. On fait de Lance’s Left notre terrain de prédilection. La vague est super fun! Pas vraiment de tubes mais un long mur à manoeuvres. Et le vent on-shore qui a tendance à souffler dans l’après-midi n’affecte pas du tout la face de la vague (c’est parce qu’il n’y a pas d’eau…)Régalade avec la 6’2 Gambas qui glisse toute seule. Les sections rapides se passent facilement et je prends un plaisir de fou à surfer cette gauche interminable.
On surfe aussi Bintang (la vague, pas la bière) un slab en droite à 5 mins de bateau. On a un aperçu de ce que ça pourrait donner avec de l’off-shore…On est rarement plus de 8 à l’eau. Souvent des bateaux viennent jeter l’ancre en face de la vague. Quand il y a trop de monde à notre goût, on part vers d’autres aventures. Course de motos sur la plage, pêche sous-marine ou encore pêche à la ligne.
Kingfisher porte bien son nom, ils ont un matos de pêche incroyable à disposition. Du coup on a passé presque toutes nos fins de journées à pêcher. On aura mangé du sashimi tous les soirs autour d’un feu gigantesque sur la plage.Autre grand moment du trip, un bateau remplis de Sud-Africains qui débarque pour voir la finale de rugby. Je vous laisse imaginer l’ambiance sur le camp et la fête qui a suivi sur leur bateau de luxe…Un trip entre potes, ça fait du bien! Ce qui fait plaisir surtout, c’est de voir comment en 20 ans, rien n’a changé avec l’Anguille. On rigole toujours autant des mêmes blagues et on ne deviendra jamais adulte, c’est officiel!
Je n’ai qu’une envie maintenant, c’est de repartir…
Terima kasih Kingfisher!
crédit photo: Anas Nasrullah, Geni Larosa, Damien Marly
1- partir avec des amis aussi idiots que toi
2- s’assurer d’avoir un camp de base au top.
Pour ce qui est de l’équipe, je savais que je ne m’étais pas trompé.
Je connais Philippe, dixit L’Anguille, depuis une vingtaine d’années et on n’en est pas à notre 1er trip. On a passé le diplôme de moniteurs de surf ensemble, et il a depuis ouvert 2 écoles de surf en Vendée. Une certitude avec ce bonhomme, c’est qu’on passe toujours de bons moments à l’apéro.
Craig, le parrain de mon fils ainé, en bon Sud-africain, ne fait pas les choses à moitié. Il bosse comme un acharné tout au long de l’année pour développer Hurricane Surf en Europe. Alors, quand il prend des vacances, il est vraiment là pour s’éclater!Quant au surf camp dans lequel nous allions passer 12 nuits, là encore, on n’avait pas choisi le plus pourri! Craig connaissait déjà KingFisher Mentawai, 3/4 bungalows posés pile en face de Lance’s Left sur l’ile de Sipora. Un endroit magnifique tenu par Brock et Jules, 2 australiens qui ont réussi, grâce à leur accueil et leur bonne humeur, à nous faire passer un séjour que je ne suis pas prêt d’oublier.
Il y avait sur le camp, en plus de nous, 4 australiens bien cools avec qui nous avons partagé surf, bières et parties de pêche.Il nous aura quand même fallu 3 jours et demi pour atteindre KingFisher depuis Biarritz.
4 avions, 1 bus, quelques taxis, 1 ferry (avec le mal de mer) et 1 speed boat plus tard, nous voilà sur place, rincés par ce long voyage et les Bintangs (bière locale) avalées tout au long du trajet (et les quelques gin tonics sur les longs courriers…)
Pas vraiment frais, pas au mieux de notre forme après une longue saison de boulot, nous nous retrouvons face à l’une des plus grosses houles de la saison. Un bon 2m50 bien épais vient taper sur les reefs acérés.
Je me jette à l’eau à HT’s sur-excité (y’a personne!) avec un Flat Track 7’2 et je rame vers le peak. La vague jette de ouf et est super rapide avec un tube du début à la fin.
Je me rends compte que ma planche n’est pas du tout adaptée à la vague. Elle est trop longue et j’ai vraiment dû mal à la placer sur la face creuse de la vague.
Et puis c’est effrayant comme 1ère session!Je prends 2/3 fins de vague tant bien que mal et… la grosse de la série sur la tête. J’ai encore en mémoire Julie qui me dit « Et penses à ramener des photos où on voit bien le t-shirt ! » Elle me fait bien marrer! Je vais pas aller me faire lacérer sur le reef pour une photo quand même!
Du coup je change de tactique, je vais squatter les photos de Craig, qui lui, comme je le disais plus haut, ne fait pas les choses à moitié… Je deviens maitre dans l’art du « photobomb »…Je vais aussi chercher le caisson pour immortaliser une vague de Craig en aquashot.Le lendemain, on se met à l’eau à Lance’s Left, en face de la chambre, c’est encore super solide et je décide de prendre la 6’5 Duo (double single fin).
C’est un peu plus gros que la veille à HT’s mais la vague est moins creuse et moins technique. Ça passe carrément mieux avec moins de longueur de planche, et le duo est rassurant car tu ne risques pas de déraper avec toute cette surface de dérive dans l’eau. On est 3 à l’eau. Le rêve…
Comme la veille, je finis la session dans l’eau avec le caisson pour shooter l’Africain.
L’Anguille boit des Bintangs :)
La houle finit enfin par tomber pour nous offrir des vagues plus fun et moins challenging. On fait de Lance’s Left notre terrain de prédilection. La vague est super fun! Pas vraiment de tubes mais un long mur à manoeuvres. Et le vent on-shore qui a tendance à souffler dans l’après-midi n’affecte pas du tout la face de la vague (c’est parce qu’il n’y a pas d’eau…)Régalade avec la 6’2 Gambas qui glisse toute seule. Les sections rapides se passent facilement et je prends un plaisir de fou à surfer cette gauche interminable.
On surfe aussi Bintang (la vague, pas la bière) un slab en droite à 5 mins de bateau. On a un aperçu de ce que ça pourrait donner avec de l’off-shore…On est rarement plus de 8 à l’eau. Souvent des bateaux viennent jeter l’ancre en face de la vague. Quand il y a trop de monde à notre goût, on part vers d’autres aventures. Course de motos sur la plage, pêche sous-marine ou encore pêche à la ligne.
Kingfisher porte bien son nom, ils ont un matos de pêche incroyable à disposition. Du coup on a passé presque toutes nos fins de journées à pêcher. On aura mangé du sashimi tous les soirs autour d’un feu gigantesque sur la plage.Autre grand moment du trip, un bateau remplis de Sud-Africains qui débarque pour voir la finale de rugby. Je vous laisse imaginer l’ambiance sur le camp et la fête qui a suivi sur leur bateau de luxe…Un trip entre potes, ça fait du bien! Ce qui fait plaisir surtout, c’est de voir comment en 20 ans, rien n’a changé avec l’Anguille. On rigole toujours autant des mêmes blagues et on ne deviendra jamais adulte, c’est officiel!
Je n’ai qu’une envie maintenant, c’est de repartir…
Terima kasih Kingfisher!
crédit photo: Anas Nasrullah, Geni Larosa, Damien Marly