11 ans plus tard... de retour à Java

"Le monde est bien trop grand pour retourner aux mêmes endroits". Cétait ce qu'on s'était souvent dit par rapport à l'Indonésie. Notre premier voyage date de février 2013. Téo n'avait alors pas 2 ans, trainait son doudou partout, pouce à la bouche.

Les trajets étaient sans fin, les rares longboards trouvés sur place avaient quelques années, le café indonésien n'était pas à notre goût (et qu'il n'y avait pas d'alternative :) )... On y avait rencontré Doyok et sa femme française Alice, avec qui Julie avait travaillé chez Rip Curl à Hossegor. 

Ce surf trip avec Erika et Jokin faisait partie du Top 5 de nos voyages. Alors y retourner en sachant ce que Bali est devenu, nous avions pas mal d'appréhensions.

Téo en plein match avec les enfants du village.

Deni Blackboys, qui devait n'avoir que 14-15 ans, et qui est aujourd'hui surf guide sur le spot.

Et finalement un soir de janvier 2024, on valide nos 4 billets, direction Java West.

Ce sera une première pour Téo que de surfer du reef. Et une première en Indonésie pour Noa. Nous sommes accueillis par Doyok et sa famille (il a aujourd'hui 2 enfants avec Alice, Lila et Sandy). Ils ont depuis fait construire une guest house face au reef, le meilleur spot. 

Après le trajet toujours aussi atypique en avion, nous redécouvrons Batukaras. Et nous sommes agréablement surpris. A part l'état des routes plus entretenues, le reste semble identique. Les locaux sont toujours là, à siroter une Bintang face au spot, le nasi-goreng de sortie de session toujours aussi goûtu. 

La houle n'est pas au rendez-vous les premiers jours, mais le fait d'enfiler les chapeaux de surf et lycras, nous met en joie. On part chercher les vagues sur les beachbreaks aux alentours. La mise en jambes est plutôt agréable avec de longues droites, qui ressemblent à celles de la maison (mais avec une eau à 29 degrés).

On attend un petite poussée de houle pour aller tester le reef. On découvre la nouvelle route qui nous permet d'arriver au spot en 20min (contre 1h de scoot en 2013). Téo part pour sa première session sur du reef, entouré de Damien et Doyok. Qui de mieux pour cette première fois? 


 

Nous arrivons à surfer tous les jours. De petites lignes, idéales pour tester nos chapeaux de surf et la crème solaire. Et surtout d'admirer le flow des locaux, plus jeunes les uns que les autres. Un festival du nose! 

Sous les conseils de Noa, nous prenons quelques jours, direction Yogyakarta et ses temples. Nous ne sommes pas déçus par l'histoire et la beauté de la vieille ville.

De retour à Batukaras, nous profitons de chaque jour pour glisser, profiter de balades en moto pour se mettre à la fraîche dans le fleuve et autres cascades. On aurait 1000 photos à vous partager... 

 

La question est de savoir si ce village a changé avec sa médiatisation des dernières années? La réponse est oui.

Les locaux sont toujours aussi accueillants, Damien a pu profiter d'une sortie moto enduro bien engagée avec les boys, nous avons passé de supers soirées chez l'habitant. Mais il est vrai que le développement du surf et plus précisément du longboard amène une population aisée, qui veut surfer un maximum de vagues (pour progresser surtout) et qu'à l'instar de Bali ou Lombok, le concept du surf guide qui bloque au pic n'est pas simple à apprécier. Mais sorti des 2 spots à longboard, les spots de reef étaient vides, avec quelques locaux prêts à partager leurs tips. 

 

@Husni Ridhwan

Nous ne sommes pas sûrs d'y retourner de si tôt, mais nous sommes heureux d'avoir pu retrouver Doyok et sa famille, Giang, Husni... et de rencontrer la nouvelle génération avec Alvin, Adam,...

A bientôt Batu <3